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La résistance non violente – quand les enfants/ados mettent en difficulté les parents


Certains enfants ou adolescents peuvent se montrer violents verbalement, fuguer ou passer parfois à l’acte. La maison devient alors un champ de bataille quotidien dans lequel les jeunes et les parents se disputent, se menacent et les parents finissent parfois par baisser les bras.


Dans ces différents cas de figures, un cercle vicieux s’installe dans la famille et l’une des solutions proposées est la résistance non violente.

Ci-dessous sont présentées les différentes postures et astuces de cette intervention. Il est à noter que celles-ci sont complémentaires et forment un tout cohérent.


° Eviter de rentrer dans la confrontation

Un des premiers conseils est d’éviter de contre-argumenter car il s’agit d’une première source de disputes. Dès lors, il faut essayer de ne pas moraliser, menacer, argumenter et surtout de ne pas crier.

-> Les interdictions claires et nettes sont à privilégier et il est préférable de reporter sa réaction afin de prendre le temps de réfléchir et de se calmer.


° « La déclaration »

La seconde étape a pour objectif de mettre au courant son entourage (famille, ami.e.s, école, etc.) des comportements destructeurs du jeune, tout en prévenant ce dernier que des personnes extérieures seront impliquées. Ces dernières sont une source de soutien.

-> Ce processus consiste à lever le voile sur les dysfonctionnements et attitudes nocives de l’ado.


° « L’occupation »

L’occupation consiste à rester dans la chambre du jeune, pendant le temps qu’il faut, et lui dire que vous ne pouvez plus supporter cette attitude et lui demander en parallèle quelles solutions il peut apporter.

-> Le plus important réside dans la présence parentale même si aucune proposition n’est faite.


° L’enfant découche ou s’absente fréquemment sans prévenir

Lorsque le jeune découche, les parents se retrouvent souvent démunis face à cet acte. Dans la résistance non violente, il est conseillé aux parents de contacter le réseau du jeune afin d’impliquer un maximum de monde. Savoir où il se trouve est aussi un moyen pour restaurer le contact sans forcément qu’il finisse par rentrer à la maison.

-> Toutes ces actions ont pour but premier de lui montrer votre présence parentale et surtout, c’est votre droit de savoir où se trouve votre enfant.


° « La grève à résidence prolongée »

Cette action dure 3 jours et se fait lorsque le jeune est passé à l’acte (violence). Les parents sont donc amenés à rester 3 jours chez eux avec leur adolescent et à inviter un ensemble de personnes qui viennent pour les soutenir et pour adopter un « rôle de médiateur ».

-> Par cet événement, il est renvoyé à l’enfant que beaucoup de gens soutiennent les parents et que ses comportements ne sont plus acceptés.


A la fin de ces trois journées, vous pouvez écrire un compte-rendu reprenant ce qui en est ressorti ainsi que les éventuelles solutions et le donner tout d’abord à l’ado mais aussi à toutes les personnes qui se sont impliquées.


° Le quotidien

Pour les situations de tous les jours, vous pouvez commencer par ne plus céder aux ordres et remettre en question les interdits qu’il vous imposait et les briser.

Enfin, n’hésitez pas en parallèle à manifester des gestes de réconciliation que ce soit oralement, à l’écrit, en effectuant une activité avec votre enfant/ado,…


Nice Uwimana

Psychologue clinicienne à La clé de la réussite

0476/83.33.86


Si vous avez des questions ou besoin d'aide, n'hésitez pas à contacter La clé de la réussite



*Omer, H. (2008). La résistance non violente. Une nouvelle approche des enfants violents et autodestructeurs. Bruxelles : De Boeck. 

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