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Quand le corps doute, la confiance vacille

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À l’heure où tout nous pousse à “avoir confiance en soi”, à “oser” ou à “s’affirmer”, on oublie souvent que cette confiance ne vient pas du mental seul. Elle se construit aussi dans la chair, dans la respiration, dans le mouvement. Car pour croire en soi, encore faut-il se sentir en soi.

 

L’ESTIME DE SOI ne se construit pas seulement dans la tête.

Avant de se dire « je vaux quelque chose », il faut d’abord sentir que l’on existe, que l’on tient debout, que l’on a une place dans l’espace.

Cette sensation passe par le corps : par la manière dont on se tient, respire, bouge, s’appuie ou rencontre l’autre.

Quand le corps est douloureux, tendu ou fatigué, quand les gestes se font hésitants ou que le regard se baisse, c’est souvent le signe d’une perte de confiance corporelle. Le corps n’est plus perçu comme un allié, mais comme une zone fragile, parfois même étrangère. Et quand le lien au corps s’effrite, c’est souvent toute l’estime de soi qui s’en trouve fragilisée.

 

Le corps comme base du sentiment d’exister

En psychomotricité, on considère que le corps est le socle du moi. C’est grâce à la perception de nos mouvements, de notre souffle et de nos appuis que nous construisons, tout au long de la vie, une conscience de nous-mêmes. Antonio Damasio (médecin, professeur de neurologie, neurosciences et psychologie) parle à ce sujet d’une “conscience corporelle de base” : avant toute pensée, il y a la sensation d’être vivant, ici et maintenant.

 

Retrouver son axe, sa verticalité, son équilibre

Ressentir ses appuis, retrouver de la mobilité, libérer la respiration ou à jouer avec l’équilibre sont des expériences, simples en apparence mais permettent au corps de retrouver sa justesse : ni trop tendu, ni trop lâche, mais vivant, adaptable. Le travail autour de la verticalité est central : sentir le sol sous ses pieds, la colonne qui s’allonge, le regard qui s’ouvre. Peu à peu, la personne retrouve la sensation d’être portée, ancrée, présente. Et c’est souvent à ce moment-là qu’émerge une confiance nouvelle : une posture intérieure plus stable, plus souple, plus reliée.

 

Retisser le lien entre corps et soi

Retrouver l’estime de soi, c’est apprendre à faire confiance à son corps autant qu’à sa pensée. C’est accepter d’habiter sa structure, d’en percevoir les limites, les appuis, les élans. C’est aussi reconnaître que le sentiment de valeur personnelle se nourrit d’un équilibre profond entre le vécu corporel, émotionnel et symbolique.

Lorsque le corps retrouve sa cohérence, il devient à nouveau un lieu de soutien, d’expression et de présence au monde. Et c’est là, dans ce dialogue intime entre mouvement et intériorité, que la personne peut à nouveau se sentir pleinement elle-même.


Fontaine Severine

Psychomotricienne

0498/70.64.26


Sources:

 

  • Damasio, A. R. (1999). Le sentiment même de soi : Corps, émotions, conscience. Odile Jacob.

  • Bullinger, A. (2004). Le développement sensori-moteur de l’enfant et ses avatars. Érès.

 
 
 

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