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Logopédie et troubles de l’attention : quand les deux s’emmêlent

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De nombreux enfants consultent une logopède pour un retard de langage, une dyslexie ou une difficulté d’apprentissage. Parfois, derrière ces troubles, on retrouve aussi un trouble déficitaire de l’attention (TDA/H), diagnostiqué ou non.

La question est alors : comment distinguer ce qui relève d’un trouble du langage, et ce qui découle des difficultés attentionnelles ?

 

Qu’est-ce qu’un trouble de l’attention ?

 

Quelques signes qui pourraient alerter sur un trouble de l’attention : l’enfant rêve, oublie les consignes, peine à terminer une tâche et est facilement distrait par des éléments extérieurs,...

Avec de l’hyperactivité : bouge sans cesse, interrompt, agit avant de réfléchir, impulsivité,...

 

Ces caractéristiques perturbent la concentration, la mémoire de travail et l’organisation — des compétences essentielles pour le langage et la communication.

 

Les répercussions sur le langage et les apprentissages

 

Un enfant avec TDA/H peut présenter :

 

•      Difficultés de compréhension orale (il décroche au milieu d’une consigne).

 

•      Problèmes d’expression orale (discours décousu, manque de précision).

 

•      Retards ou troubles du langage écrit (orthographe instable, oublis de mots).

 

•      Lecture compliquée : il saute des lignes, lit trop vite, perd le fil de l’histoire.

 

•     Mémoire fragile : il apprend ses mots de dictée un jour et les oublie le lendemain.

 


La logopédie dans ce cas là :

 

La logopède ne se limite pas au langage : elle doit adapter sa rééducation pour tenir compte du profil attentionnel de l’enfant. Cela implique :

 

•      Séances dynamiques, avec changements fréquents d’activité.

 

•      Matériel ludique et stimulant (jeux, images, applis interactives).

 

•      Répétitions régulières pour consolider les acquis malgré les oublis.

 

•   Entraînement métacognitif : apprendre à l’enfant à s’autocorriger, à se concentrer par petites étapes.

 

Les troubles du langage et les troubles de l’attention sont souvent liés, s’entremêlent, et peuvent se masquer l’un l’autre. La logopède a donc un rôle clé, non seulement dans la rééducation, mais aussi dans l’observation fine, le dépistage et la coordination avec les autres intervenants.

 

 

Les impacts cognitifs spécifiques :

 

Les enfants présentant un TDA/H montrent souvent :

 

  • une faiblesse de la mémoire de travail verbale → impact sur la compréhension de textes longs, la syntaxe complexe.

 

  • des déficits exécutifs → difficultés à planifier, organiser un récit, structurer une production écrite.

 

  • une attention soutenue limitée → acquisition moins efficace des automatismes en lecture/orthographe.

 

Ces aspects doivent donc guider le choix des supports (séances fractionnées, supports multisensoriels, rétroaction fréquente).

 

 

Collaboration avec les parents et l’école

 

Mise en place d’astuces (consignes courtes, pauses, supports visuels).

 

►      Exemples d'astuces pour la maison:

 

Donner des consignes courtes et précises, une à la fois.

 

Découper les tâches (ex. : “prends ton cartable” puis “mets ton cahier dedans” plutôt que tout en une fois).

 

Rendre l’apprentissage ludique : utiliser des jeux, du mouvement, des images.

 

Encourager et valoriser chaque petite réussite : les enfants avec TDA/H sont vite découragés.

 

Aménager un coin calme pour les devoirs, avec peu de distractions visuelles et sonores.

 

 

►      Exemples d'adaptations pédagogiques:

 

Différenciation en classe : consignes séquentielles, affichage visuel, répétition orale.

 

Aménagements scolaires : temps supplémentaire, textes adaptés, évaluation orale.

 

Collaboration étroite neuropsychologue, logopède et enseignant

 

 

La difficulté du diagnostic différentiel

 

Parfois, un enfant arrive avec un « retard de langage », mais en réalité c’est l’attention qui est le problème central.

Exemple :

 

  • S’il n’entend pas toute la consigne, il répond mal → on croit à une difficulté de compréhension.

 

  • S’il oublie ce qu’il vient d’apprendre, on pense à un trouble de la mémoire verbale → alors que c’est l’inattention qui en est la cause.

 

 

-> D’où l’importance d’un travail pluridisciplinaire avec la neuropsychologue, et parfois le médecin pédopsychiatre ou neuropédiatre.

 

 

En cas de doute, n’hésitez pas à contacter Mme Raulier, neuropsychologue, fondatrice du cabinet La clé de la réussite à l’adresse suivante valerie.raulier@gmail.com ou notre logopède Me Raes.

 


Isabelle Raes

Logopède

0498/19.64.50


 


 
 
 

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