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Votre adolescent a changé son alimentation pendant le confinement ?

Dernière mise à jour : 12 juin 2020


Plus de temps sur les écrans, plus d’informations nutritionnelles reçues…. Entre la promotion de produits sucrés , de fast-foods à la télévision, les émissions culinaires qui abondent et titillent sans cesse nos papilles gustatives ou les influenceuses sur les comptes Instagram, Facebook, les chaînes Youtube qui proposent des « conseils » sur ce qu’il faut manger ( bio, sans gluten, sans viande….) , comment manger, quand manger… Bien qu’on veuille se croire entièrement libre de nos choix alimentaires, il faut réaliser que nous sommes constamment exposés aux messages nutritionnels diffusés par les médias. Comment un adolescent est censé faire le juste milieu alors que les informations reçues tous les jours sont souvent contradictoires ? «  Manger sain quand la télévision les pousse à manger des produits gras/ sucrés/ transformés » De nos jours, les réseaux sociaux sont ancrés dans notre société, surtout chez la jeune génération et les effets négatifs sur les habitudes alimentaires et la consommation de nourriture commencent à être étudiés. Selon une étude de l’INSEE ( France), 41% des moins de 25 ans avouent grignoter de temps en temps entre les repas et 29% de façon régulière. Le CRIOC a mené l'enquête auprès des consommateurs belges, 42% mangent entre les repas dont 28% des barres chocolatées, 12% des bonbons et 8% des chips. En semaine, une majorité d'en-cas sont consommés à la maison, surtout devant la télévision dont 76% mangent pour "le plaisir".  

Pour rappel, manger devant les écrans diminue la perception de la sensation de satiété et tend à faire augmenter les rations alimentaires. 


Malheureusement, les écrans et surtout la télévision ont pris une place importante dans la place de la famille belge... En effet, le belge se situe dans la lignée de la consommation mondiale quotidienne de la télévision selon le rapport de l'institut Eurodata TV : les enfants entre 4 à 11 ans y passent en moyenne 1h42 par jour et 1h18 pour les 12-17ans. Le temps passé devant les écrans est inversement proportionnel au temps d'activité physique ou de plein air ( Sisson et al, 2010).

Les habitudes de vie prises dans la petite enfance ( surtout la sédentarité) ont tendance à perdurer dans l'enfance, puis la vie adulte. Ce qui peut expliquer que plusieurs études de cohorte trouvent que le niveau d'exposition aux écrans dans l'enfance est prédictif du risque d'obésité ultérieur. 

Vous avez compris le temps d'exposition aux écrans pose problème, mais le danger aussi pour cette population vulnérable est les nombreux messages publicitaires reçus. Ceux-ci  influencent leur comportement alimentaire.  La publicité aujourd'hui ne se limite plus à un seul spot télévisuel mais utilise aussi des stars aimées de nos jeunes pour promouvoir le produit, ou fait apparaître le logo de la marque dans leur jeu favori.

Les enfants ne sont pas en mesure de reconnaître l'intention publicitaire et donc ils sont pris au piège. Les enfants ayant visionnés des "blogueurs" consommant des collations mauvaises pour la santé ont en moyenne consommé 26% de calories de plus que les sujets n'ayant pas visionné de consommation d’aliments, et des calories en plus issues de produits plus gras, plus sucrés. Cela est assez interpellant quand on sait que cela peut mener à des cas d’obésité, d’hyperinsulinisme ou de diabète de type II. D'ailleurs une étude en 2016 réalisée par le SSMGG, démontre qu'un jeune sur cinq entre 2-17ans, est en surpoids. Par contre, toute une nouvelle communauté d’influenceuses a fait jour récemment et prônent le « healthy ». Celle-ci est souvent en relation avec la beauté, la mode, ou la gestion du quotidien. Il est donc possible que la pression de l'image sur les médias sociaux, l'importance des influenceurs puissent entraîner les personnes les plus fragiles à prendre des risques alimentaires pour correspondre à ces normes. Une question me vient : Jusqu'où ?

En tant que diététicienne, je suis là pour rappeler que souvent ces nombreux conseils ne viennent pas pour la plupart de professionnels de santé. Le risque avec ces informations diffusées est d’entraîner un déséquilibre du régime alimentaire de l’adolescent pouvant être dangereux pour sa santé. Il est important de souligner que cette période est non seulement une période de grands bouleversements psychologiques mais également physiques. Du fait de la croissance, ces adolescents ont besoin d’ un apport nutritionnel différent des adultes.

Est-ce que ces conseils sont adaptés aux adolescents ? Mon rôle de diététicienne est d’aider ces jeunes à répondre à leurs questions concernant l’alimentation ; de les éduquer à une alimentation saine et équilibrée, sans privation, de les accompagner, de les guider et d’échanger sur leurs croyances alimentaires.


Joanna Cantarero

Diététicienne

0476/61.99.21


Si vous et votre enfant avez besoin d'aide, n'hésitez pas à contacter le cabinet La clé de la réussite


Sources :  www. educationsanté.be, numéro 222,avril 2017 " consommer des collations saines, éviter le grignotage SSMG.be  Escalon H. publicité alimentaires à destination des enfants et adolescents. INPES, 2014 Ivassenko, IREPS : La surexposition des enfants de 0-6ans aux écrans, 2018

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