Rassurez-vous c’est un phénomène banal et universel !
Entre 2 et 10ans, les trois quarts des enfants refusent de goûter spontanément les aliments qu’ils ne connaissent pas. La néophobie alimentaire se manifeste de façon particulièrement intense entre 4 et 7ans. Il est important de dédramatiser, de considérer ce phénomène comme une étape normale du développement du goût et surtout d’être patient !
Découvrir un nouvel aliment, c’est comme rencontrer une nouvelle personne. L’enfant a besoin de temps, d’être à l’aise et d’apprendre à apprécier. Il a simplement besoin de se familiariser avec celui-ci.
Voici quelques astuces :
Développer le nombre de contacts entre l’enfant et l’aliment avant que celui-ci ne soit présenté dans l’assiette. Par exemple, associer l’enfant à la collecte des produits, lui permet d’avoir un premier contact. N’hésitez pas à emmener votre enfant au supermarché et à lui demander d’aller chercher les aliments dont vous avez besoin. Connaître la provenance, rassure et diminue l’angoisse. Tout comme connaître l’origine du produit, jardiner ses aliments ou montrez leur d’où cela provient. Faites des activités sous forme de jeux autour de l’alimentation. En plus de l’aider à se familiariser , cela reste une bonne occasion d’avoir du plaisir !
L’idée de demander aux enfants ce qu’ils veulent manger, n’est pas une bonne idée car l’angoisse néophobique est accentuée en situation de choix. Par contre, associer l’enfant à la préparation du repas comme cuisiner ensemble, permet de passer un bon moment autour de cet aliment.
Présentez l’aliment jusqu’à 20 expositions. Le plaisir augmente avec le nombre de consommations. Bien entendu, il ne faut pas saturer l’enfant jusqu’à le dégoûter réellement mais 1x/mois semble judicieux. Idéalement, sous la même présentation de l’aliment. Cela permet à l’enfant de le reconnaître plus facilement.
Éducation sensorielle / mettre des mots sur les saveurs . Parlez avec l’enfant de ce qu’il mange autrement qu’en termes hédoniques ou normatifs ( j’aime/j’aime pas/ c’est bon/ c’est pas bon pour la santé). Décrivez avec l’enfant les sensations que la nourriture vous procurent.
Importance du contexte affectif et social : Consommez l’aliment dans un contexte agréable, chaleureux, ne pas forcer l’enfant. L’enfant doit garder un souvenir positif du repas si on veut tenter de répéter l’expérience. Consommez l’aliment devant l’enfant ( intériorisation affective). Montrez l’exemple, mangez l’aliment avec enthousiasme. Cela permet de rassurer l’enfant.
Gratification des efforts : félicitez l’ enfant lorsqu’il goûte un nouvel aliment.
Cantarero Joanna
Diététicienne à La clé de la réussite
0476/61.99.21
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Podcast : "La santé pour mieux vivre : la néophobie alimentaire" de l' Observatoire de la Santé du Hainaut;
Conférence de Natalie Rigal, membre du G.R.O.S
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