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Photo du rédacteurValérie Raulier

Les écrans, outils néfastes ou supports bénéfiques pour les jeunes ? partie 3


Au cours des deux premiers articles, nous avons abordé ensemble une question épineuse : celle des conséquences que peuvent avoir les outils numériques sur chacun d’entre nous.


Si le premier article s’attachait à mettre en évidence les effets plutôt néfastes de ces outils – dans les domaines des apprentissages, de la santé, du développement neuronal ou encore de la gestion émotionnelle - , le second article a, lui, fait le point sur les arguments en faveur des outils numériques.


1. Mais alors… que penser des outils numériques finalement ?


Comme pour de nombreuses choses, il n’existe pas de réponse claire, précise et arrêtée. Il est, vous l’aurez compris, impossible de dire que les écrans numériques sont toujours bénéfiques. Il est cependant tout aussi impossible de penser qu’ils ne le sont jamais.

Tout est donc une question de nuances et d’utilisation optimale.


Ce troisième, et dernier article, aura donc pour objectif de vous présenter quelques pistes pour introduire les écrans de façon optimale au sein de la sphère familiale.


2. Première piste : conscientiser l’importance des prérequis.


Comme de nombreux auteurs le soulignent, la « maîtrise des fondamentaux » est indispensable, quelque soit le domaine concerné (Bihouix et Mauvilly, 2016). Tisseron (2013) développe cette idée en expliquant qu’il est primordial, pour un enfant, de développer, avant toute chose, des repères corporels et sensorimoteurs. Pour que cela soit possible, il n’y a qu’une seule solution : l’enfant doit interagir avec son environnement et utiliser ses sens. En d’autres mots, il doit voir, toucher, goûter, entendre et sentir.


3. Deuxième piste : L’apprentissage en famille.


A l’école, nous apprenons les matières grâce à des enseignants. Dans le domaine du sport, ce sont des coachs, des professeurs, qui nous éduquent aux différentes disciplines, tout comme des personnes de référence le font dans la musique, la peinture, etc.

Le domaine numérique n’échappe pas à la règle. Un enfant seul n’est pas capable de développer une relation saine avec les outils numériques. C’est d’ailleurs le gros piège des écrans : le manque d’interactivité (Guillaud, 2013).

L’enfant, lorsqu’il est confronté à un écran, a donc besoin d’un tuteur qui va commenter ce qui se passe sur l’écran, questionner l’enfant sur ce qu’il a vu, lui demander de décrire ses actions sur l’outil, l’encourager à poser des questions lorsqu’il ne parvient pas à réaliser quelque chose ou qu’il ne comprend pas un contenu. En faisant tout cela, la dynamique individuelle sera brisée, pour être remplacée par une dynamique collective au sein de laquelle les écrans seront considérés comme n’importe quel outil de la vie quotidienne autour duquel il est possible de réfléchir, de parler, de se questionner (Bach, Houdé, Léna et Tisseron, 2013)


4. Troisième piste : la règle du 3 – 6 – 9 -12.


Serge Tisseron (2013) énonce quatre repères destinés à une meilleure utilisation des outils numériques. Il s’agit d’abord que l’enfant soit toujours accompagné par un adulte lorsqu’il est confronté à un écran. Ensuite, il est primordial de contrôler le temps que l’enfant passe devant un écran et de l’encourager à se diriger vers des jeux plus « traditionnels ». Également, les outils numériques ne doivent pas être considérés comme des outils d’apprentissage, mais bien comme des outils ludiques, dédiés à la distraction - précisons que leur statut ludique n’empêche en rien les enfants d’accéder à certains apprentissages -. Et enfin, il faut que les parents se tiennent informés des logiciels qui sont, ou non, adaptés aux enfants.


Tisseron va plus loin en développant une règle : le 3 – 6 – 9 – 12. Cette règle n’est pas à appliquer à la lettre, mais sert plutôt de guide. Concrètement, elle établit quatre bornes différentes :


La borne des 3 ans, en dessous de laquelle Tisseron recommande d’éviter le plus possible les écrans afin que l’enfant puisse s’adonner aux activités qui lui permettront de construire ses apprentissages primordiaux.


La borne des 6 ans, en dessous de laquelle Tisseron préconise que l’enfant ne possède pas de console de jeux.


La borne des 9 ans, en dessous de laquelle l’utilisation d’Internet devrait être supervisée par un adulte.


La borne des 12 ans qui représente le moment ou l’enfant peut commencer à se retrouver seul devant un outil numérique, mais dans un temps limité et avec certaines limites.


Vous l’aurez donc compris, les écrans ne sont pas intrinsèquement bons ou mauvais ! C’est la façon dont ils seront utilisés qui fera penser la balance d’un côté ou de l’autre !


Si vous vous questionnez par rapport au contenu des 3 articles rédigés à ce sujet ou si vous ressentez le besoin d’apprendre à les utiliser de façon plus optimale, n’hésitez pas à prendre contact avec le cabinet La clé de la réussite qui saura vous informer !


Delfante Pierre

Logopède

0484/892.600



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