« Si je lui refuse sa tablette ou son smartphone il va faire une crise » ;
« je marche sur des œufs avec lui parce que j’ai peur qu’il explose »
« Pour le repas je lui demande toujours ce qu’elle veut manger sinon elle se met en colère et refuse de manger » …
Voici quelques exemples où des parents par peur de déclencher une crise de colère chez l’enfant vont se montrer très conciliants et tenter à tout prix d’éviter les crises.
Ce comportement s’appelle l’hyper-accommodation.
Posez-vous les questions:
Est-ce que j’évite systématiquement de frustrer mon enfant ?
Est-ce que toute la famille fait passer les besoins d’un jeune en priorité pour qu’il ne se mette pas en colère ?
Doit-il toujours prendre sa douche le premier, avoir la place la plus confortable dans le canapé ou plus grave est-ce qu’il vous oblige à des rituels destinés à éviter de se sentir angoissé ?
Dans ce cas vous avez peut-être un comportement d’hyper-accommodation.
On peut comprendre évidemment l’intention, car les crises de colère sont dérangeantes, fatigantes et les parents tentent dans un premier temps de les éviter. Si cela arrive ponctuellement parce qu’on est fatigué ou qu’on a envie de passer une soirée cool, rien de grave. Mais si c’est fréquent le problème c’est que cela ne réduit absolument pas l’intensité ni la fréquence des crises.
La notion d’hyper-accommodation est subjective ; il y a une différence entre une décision éducative basée sur des valeurs ( je demande l’avis de mon enfant, j’aime qu’il collabore dans certaines décisions …) et agir par peur de ce qui pourrait se produire si on frustre l’enfant.
Juste interrogez-vous sur ce que vous évitez avec votre enfant et si vous vous sentez complètement à l’aise avec ça. Ou si vous le feriez pour les autres membres de la fratrie.
En fait la question est :
Vous placez-vous au côté de l’enfant face à un obstacle ou vous placez-vous ENTRE l’enfant et l’obstacle.
Le prix à payer pour le ou les parents est parfois que le temps passé à satisfaire les exigences de l’enfant est épuisant et empêche le parent d’avoir du temps pour sa propre vie affective et sociale.
Et pour l’enfant le fait de ne jamais être confronté à une difficulté ou une frustration le rend plus dépendant, plus vulnérable et renforce son stress et son insécurité.
Que faire alors ?
- Faites une liste des comportements d’accommodation que vous observez chez vous
- Le faites vous par choix ou par peur ?
- Que craignez-vous ?
- Ce comportement résout-il le problème et diminue-t-il les crises ?
- Etes-vous prêt(e) à en sortir ?
Si la réponse est oui à la dernière question, n'hésitez pas à contacter le cabinet La clé de la réussite afin de vous faire accompagner dans le but de désamorcer la violence, d’éviter les escalades, de reprendre une autorité ferme et bienveillante pour l’enfant et de vous faire déculpabiliser, vous, parents.
Sabine Mozelsio
Psychologue, psychothérapeute
0495/18.39.97
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